PARIS (AFP) - La CFDT et FO ont demandé mardi au gouvernement que soit rapidement mise en place la mesure d'aide au transport pour les salariés confrontés au coût élevé de leur trajet domicile-travail, annoncée en juin par le Premier ministre, et qu'il a confirmée lundi.
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Le Premier ministre François Fillon avait annoncé en juin une "aide directe" destinée aux salariés pour faire face au renchérissement du coût de leur trajet domicile-travail, afin de remplacer le chèque-transport, lancé en février 2007 par le gouvernement Villepin, mais qui n'a jamais fonctionné.
Il a demandé aux partenaires sociaux de lui faire part avant le 15 septembre de leurs propositions sur cette aide.
Lundi, le Premier ministre a confirmé le principe de cette aide, et le ministre du Budget, Eric Woerth, a expliqué qu'elle prendrait la forme d'une aide "sur la feuille de paye du salarié". Dans son entourage, on précisait mardi qu'il ne s'agirait pas à proprement parler d'un "remboursement" de l'aide par l'Etat aux entreprises mais plutôt d'un "dispositif qui pourrait bénéficier d'un régime fiscal et social voisin de celui du chèque transport".
Les modalités restent encore à définir mais il s'agirait d'exonérations et non pas d'un remboursement, selon la même source.
La CFDT a demandé que cette aide prenne la forme "d'un dispositif simple, accessible à tous, sur la base du système existant déjà en Ile-de-France, soit la prise en charge de 50% des abonnements aux transports collectifs".
Le dispositif francilien existe depuis 1982, et oblige les employeurs à financer 50% des abonnements-transport de leurs salariés. Le gouvernement a également choisi cette solution pour tous les fonctionnaires depuis janvier 2007.
"Pour les salariés contraints d'utiliser leur véhicule, ce dispositif prendrait la forme d'une aide financière", ajoute la CFDT, qui juge que "les mesures concrètes ne peuvent plus tarder".
La confédération syndicale entend solliciter "les organisations patronales pour qu'un échange soit organisé dans les plus brefs délais entre partenaires sociaux" sur le sujet.
Mais Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, qui avait déjà sollicité en juin les organisations patronales pour ouvrir des négociations sur la question, a regretté de son côté n'avoir reçu aucune réponse du Medef.
"Dès le lendemain (de l'annonce de François Fillon, ndlr) j'ai écrit aux trois organisations patronales pour ouvrir une négociation: j'ai une réponse positive des artisans et des PME, mais le Medef est aux abonnés absents", a déploré M. Mailly.
Interrogé par l'AFP, le Medef n'était pas en mesure de répondre mardi soir.
"Si au 15 septembre il n'y a rien", Jean-Claude Mailly demandera au gouvernement "de prendre la décision concertée, très rapidement, sans attendre une initiative du côté de la négociation, si le patronat ne veut pas négocier", a-t-il assuré.
mardi 19 août 2008
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