Licenciement d’un élu CGT chez Perrier
Le Ministre désavoué
mercredi 6 août 2008
La Direction de l’usine Perrier à Vergèze, dans le Gard, a pris prétexte d’une altercation, en dehors de l’entreprise, entre un élu CGT du Comité d’entreprise et un agent de maîtrise, pour licencier le délégué au motif que l’incident avait provoqué « des troubles très importants dans le fonctionnement de l’entreprise ».
La CGT de la Source Perrier et l’Union Départementale du Gard ont immédiatement réagi, considérant que « la direction profitait de cette affaire pour s’en prendre au syndicat majoritaire » et qu’il s’agissait en outre « d’une ingérence grave de la multinationale Nestlé Waters, dans la vie privée d’un militant syndical ». L’inspection du travail s’est opposé au licenciement en soulignant qu’aucun trouble n’avait pu être constaté au sein de l’entreprise, et qu’aucun lien ne pouvait être établi entre l’incident et l’activité professionnelle des personnes concernées.
La direction de l’usine s’est alors adressé au ministère du travail qui, malgré l’avis de l’inspection du travail, a autorisé le licenciement ! Les personnels de l’usine se sont alors fortement mobilisés, 8 jours de grève et d’actions , dont une opération « péage gratuit ». Hier, mardi, le Juge des référés a désavoué le ministère du travail, en soulignant que le ministère avait « oublié » de vérifier « si le licenciement est en rapport avec l’appartenance syndicale et le mandat » et a émis « un doute sérieux sur la légalité de la décision »…
Une victoire sur l’arbitraire qui doit maintenant se concrétiser : la décision du ministère est suspendue mais le tribunal administratif doit maintenant se prononcer sur la légalité du licenciement et la direction de l’usine ne désespère pas d’obtenir satisfaction.
lundi 11 août 2008
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