N.Sarkozy à Renault-Sandouville
Encore un coup médiatique ?
lundi 6 octobre 2008
Le Président de la République, N. SARKOZY, vient d’annoncer son intention d’accompagner le PDG de Renault, afin de rencontrer les salariés de RENAULT SANDOUVILLE, lundi 6 octobre 2008. La fédération CGT des travailleurs de la métallurgie dénonce un nouveau coup média présidentiel.
Après ARCELOR GANDRANGE, les Chantiers Navals de St NAZAIRE, le chef de l’Etat veut une nouvelle fois s’afficher comme défenseur de l’industrie et des salariés de la Métallurgie.
La réalité est bien différente, les salariés de GANDRANGE peuvent en témoigner. Ces opérations « éclairs » tiennent plus de la communication que d’une réelle volonté d’inverser des choix industriels et financiers destructeurs d’emplois.
Les problèmes de l’industrie et ceux de l’automobile, en particulier, sont bien identifiés. Il y a besoin d’investissements dans les capacités productives, humaines, d’innovations et de recherches. C’est-à-dire l’inverse des choix opérés actuellement dans toutes les entreprises. Dans une entreprise comme RENAULT où l’Etat est l’actionnaire majoritaire avec 15% du capital, et 19% du droit de vote dans le Conseil d’Administration, des moyens existent pour que l’intérêt général, celui des salariés et des citoyens prévalent. La crise financière actuelle ne fait que conforter cette nécessité.
La réforme, de l’économie capitaliste, évoquée le Président de la République lors de son discours à Toulon, passe tout d’abord par la réhabilitation de l’industrie. La stratégie impulsée par le PDG de Renault, depuis son arrivée à la tête du Groupe, est centrée essentiellement sur la marge au détriment des volumes et de l’emploi. Cette stratégie est aux antipodes d’un management industriellement et socialement responsable.
L’annonce d’un véhicule utilitaire en 2012 ne résout en rien la situation actuelle des salariés de Sandouville, qui subissent du chômage technique une semaine sur deux, avec une perte de salaire qui se chiffre en moyenne à 400 € par mois. Sur un plan industriel, il est quasi certain que le véhicule utilitaire attribué serait le Trafic II qui est aujourd’hui produit à Lutton en Grande Bretagne (usine General Motors), et en Espagne à Barcelone (usine Nissan). Le groupe Renault produit 92 000 véhicules/an. Trois questions nous interpellent :
- Quel avenir pour les salariés espagnols et anglais ?
- Quel avenir pour le haut de gamme à Sandouville ?
- Et surtout comment la direction pense t-elle gérer les effectifs et le temps de travail d’ici 2012 ?
La CGT RENAULT a fait de nombreuses propositions. Elles méritent d’être écoutées et entendues : Pour la CGT d’autres solutions existent :
- Renoncer immédiatement à l’objectif de 6% de marge opérationnelle,
- Baisser le prix de nos véhicules et adopter une politique commerciale offensive,
- Rapatrier le Koleos, afin de l’assembler à l’usine de Sandouville et désengager l’usine de Corée qui est à plus de 100% de ses capacités,
- Le gel de la totalité ou partie de dividendes pour consolider la trésorerie du Groupe au service de l’industrialisation et de l’emploi,
- Assembler la Clio Estate à Flins, afin de désengager l’usine de Bursa qui est à plus de 130% de ses capacités,
- Continuer le renouvellement de la gamme, et miser sur la recherche et le développement, afin de relever les défis environnementaux et économiques.
Ces propositions ne sont sûrement pas les seules et nous sommes prêts à en discuter avec la direction.
lundi 6 octobre 2008
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