jeudi 25 juin 2009

eurodif reims


Reims  
Chez Eurodif rue de Vesle 
Des soldes et une grève


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Les employés devant le magasin. 
Des vendeuses d'Eurodif, rue de Vesle, ont profité de l'ouverture des soldes pour lancer une grève. Elles réclament notamment une hausse de salaire.


HIER, 15 heures dans la rue de Vesle surchauffée par le soleil, les travaux et les soldes. Un mouvement de protestation se crée devant le magasin d'habillement Eurodif. Le responsable local de la CGT Marc Augé encadre six femmes en colère contre leur direction, accusée de surdité. Six vendeuses du magasin sur vingt sont en grève contre le refus d'augmenter la prime semestrielle, le veto sur la hausse « légitime » de 2 % du salaire, alors que la direction propose 0.04 centime du taux horaire. Un chiffre « dérisoire compte tenu du chiffre d'affaires de 177.2 millions d'euros d'Eurodif », estiment les grévistes. 
La revalorisation salariale des Eurodif est le principal mot d'ordre d'une pétition qui a séduit à 16 heures plus de 200 badauds rémois, pourtant sollicités par les soldes. Les six femmes sont aussi inquiètes des situations de leurs collègues de région parisienne. Martine, porte-parole de ses collègues, craint « la porte ouverte à toutes les dérives » que constitue le travail du dimanche chez les Eurodif d'Herblay et Maurepas. La défense du repos dominical crée d'ailleurs des solidarités : Jean-Marie Bienaimé, employé de la banque CIC, apporte ainsi son soutien aux vendeuses. De même que Patricia, employé du concurrent 

Kiabi. 
Ce n'est évidemment pas un hasard si cette grogne sociale a lieu en ce jour d'ouverture des soldes, jour d'effervescence. « On voulait marquer le coup ! » s'exclame Marc Augé. Tout ceci n'est pas du goût du directeur du magasin, M. Lorval, qui vient retirer les drapeaux CGT de la devanture de son magasin, arguant que les grévistes bloquaient les portes. 
Les vendeuses disent ne pas ressentir d'animosité envers leur directeur, avec qui elles peuvent discuter. « Il peut être sympa. Tout à l'heure, il rigolait avec nous. Mais il a des consignes », observe Martine. Entre deux passages en caisse de clientes, le directeur se borne à un commentaire : « Je ne subis aucune pression de quiconque ». M. Lorval remarque que ce mouvement d'humeur ne concerne que six personnes. Du côté des salariées, on réplique que plusieurs vendeuses sont en congés, dont deux en congé maternité. Les employées non-grévistes n'ont pas voulu répondre à nos questions…

2 commentaires:

MUG a dit…

Bonjour et chapeau à ces femmes qui ont osé....Oui, car ce n'est pas évident de faire grève dans ces magasins mais en pus, le 1er jour des soldes, c'est tout simplement "géant" Félicitations à vous mesdames et j'espère que votre lutte paiera et que vous aurez des avancées significatives. Toute mon admiration, cordialement. Muguette.

MUG a dit…

Bonjour et chapeau à ces femmes qui ont osé....Oui, car ce n'est pas évident de faire grève dans ces magasins mais en plus, le 1er jour des soldes, c'est tout simplement "géant" Félicitations à vous mesdames, j'espère que votre lutte paiera et que vous aurez des avancées significatives. Toute mon admiration, cordialement. Muguette.