mercredi 1 juillet 2009

neo securite

FRANCE
Néo Sécurité ne traîne pas pour licencier
Surveillance . Tout juste créée, l’entreprise prévoit déjà un plan social de 798 suppressions de postes.

Aussitôt fondé, Néo Sécurité (ex-G4S) fait le ménage. L’entreprise de gardiennage a lancé un plan social de grande ampleur, prévoyant 798 suppressions de postes, essentiellement en Île-de-France. Pour la direction, il s’agit d’une « mesure inévitable » prise « dans l’intérêt du personnel ». Selon Adrien Leforestier, délégué central CFDT, « la société va mal, nous savons qu’il faudra un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Mais pas dans ces termes-là ». La position de la CGT est ferme : « zéro licenciement ».

En mars 2008, le groupe britannique G4S s’est séparé de ses filiales allemandes et françaises pour conquérir de nouveaux marchés en Inde et dans les pays émergents. Néo Sécurité est créé début 2009, après le rachat de la filiale française par Jean-Michel Houry, ex-patron de la Brink’s France et Europe. « En arrivant, nous avons trouvé un passif qu’il nous faut maintenant éponger pour partir sur des bases saines », justifie Éric Ehrsam, directeur de la communication. Selon la CGT et SUD, Néo Sécurité va saisir la justice contre G4S pour « faux bilan comptable et falsification des comptes ». Adrien Leforestier renchérit : « Les salariés paient maintenant la mauvaise gestion du temps de G4S. La perte de nombreux marchés s’explique par les multiples changements de direction : les clients n’avaient plus confiance. »

Le plan social sera ciblé sur le personnel administratif et les nombreux salariés de l’entreprise « en situation d’heures payées non travaillées » à cause, par exemple, de la perte d’un marché. Un cas qui n’est pas rare dans le secteur : « Les conditions pour obtenir l’accréditation d’agent de sécurité deviennent de plus en plus drastiques, si bien que les entreprises, quand elles perdent un marché, gardent parfois avec elles leurs salariés en sureffectif, explique Dominique Lafontaine, cégétiste. Le plan social prend en compte les contrats perdus, mais l’entreprise ne veut pas reclasser le personnel. » Alors qu’elle en supprime 798, la direction n’annonce que 300 ouvertures de postes, proposés prioritairement en interne. La CFDT souhaite revoir à la baisse le nombre de licenciements secs en proposant des solutions alternatives, notamment la formation en interne à des postes plus qualifiés, où les besoins sont réels.

Sylvain Morvan

1 commentaire:

Anonyme a dit…

que font les dp pour rencontrer les personnes exposees comme ceux de bondoufle qui passent de l'agence lafayette à l'agence d'evry avec un coeff moindre sans aucune info supplementaire au risque d'etre lourder tout un chacun