Défense des 35 h : la CGT «réveille» le Medef
Munis d'un réveil gonflable de deux mètres de haut et de sonneries enregistrées, quelques dizaines de manifestants ont «réveillé» le Medef mardi matin.
A l'appel de la CGT des cadres et techniciens (Ugict-CGT), les manifestants ont déposé, sous l'oeil des CRS, une pétition de 10.250 signatures de cadres «demandant le respect des RTT et des mesures pour améliorer la vie en entreprises», mise à mal, selon eux, par la loi sur la réforme du temps de travail.
Pour Marie-Josée Kotlicki (Ugict-CGT), le Medef est «endormi sur ses certitudes ultralibérales», il faut «réveiller sa conscience à propos du stress et de la surcharge de travail». «La crise financière a aussi pour origine la dévalorisation et la déréglementation du travail». La responsable syndicale juge qu'il «convient de remettre en cause l'organisation du travail».
Une loi qui tourne la page des 35 heures
Adoptée en juillet par le parlement, la loi sur la rénovation de la démocratie sociale vise à tourner la page des 35 heures.
Un employeur peut désormais demander individuellement à ses cadres de renoncer à des jours de repos et de travailler jusqu'à 235 jours par an, voire davantage - dans la limite de 282 jours - si un accord collectif l'autorise.
«La loi a supprimé en catimini le suivi des charges de travail des cadres», accuse Marie-Josée Kotlicki. La représentante Ugict-CGT souhaite «des décomptes horaires» qui «obligeraient à rester dans le cadre d'une limite d'heures journalières de travail», alors que nombre de cadres travaillent au forfait.
La CGT a créé un «collectif de vigilance RTT», pour identifier les entreprises qui ont décidé de renégocier les accords de temps de travail, et suivre ces renégociations. Enfin, elle a lancé sur son site internet une consultation nationale auprès des cadres, intitulée «Votre travail, comment le voulez-vous?»
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