Publié le 15/12/2008 à 09:53 - Modifié le 15/12/2008 à 19:27 Le Point.fr
REGARDEZ - Ces grandes banques victimes de la fraude de Bernard Madoff
Par Clément Daniez (avec agence)
BNP Paribas pourrait perdre jusqu'à 350 millions d'euros et Natixis 450 dans la gigantesque fraude mise en place par Bernard Madoff. Montage lepoint.fr
Les institutions financières françaises subissent de plein fouet l'escroquerie du gérant de fonds américains Bernard Madoff. Cette figure majeure de Wall Street, arrêtée jeudi, est accusée d'avoir monté une gigantesque fraude pyramidale de 50 milliards de dollars . Après la BNP Paribas, qui a annoncé dimanche être touchée via ses "activités de marchés" et les prêts qu'elle a accordés à certains fonds à hauteur de 350 millions d'euros, c'est au tour de Natixis, d'Axa, du Crédit Agricole, de Groupama et de la Société Générale de dévoiler leurs pertes potentielles. Pour ces trois dernières, il ne s'agit finalement que d'une "exposition négligeable" (dixit la Société Générale) évaluée à chaque fois à "moins de 10 millions d'euros", alors que pour Natixis, la filiale des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire, le trou engendré par la fraude pourrait aller jusqu'à 450 millions d'euros. Natixis a indiqué que l'hémorragie "dépendra à la fois du degré de recouvrement des actifs déposés" en son nom et "de l'issue des voies de recours notamment judiciaires dont dispose la banque dans cette affaire". Quant à l'assureur français Axa, sans donner son exposition exacte, il a déclaré qu'elle était "bien inférieure" à 100 millions d'euros. Les banques européennes touchées Les banques espagnoles sont pour l'instant les plus touchées. Après Santander (la première banque privée du pays) - qui a mentionné dimanche une exposition de 2,33 milliards d'euros pour les clients de son fonds Optimal et de 17 millions d'euros pour son propre compte - et le gérant de fortunes M&B Capital Advisor (pour plusieurs centaines de millions de dollars), c'est BBVA, la seconde banque du pays, qui fait part de 300 millions d'euros de pertes. La première banque italienne, UniCredit, a reconnu lundi être exposée à hauteur d"'environ 75 millions d'euros", tandis que la Banco Populare a fait état d'un montant de 68 millions d'euros. La Banque d'Espagne et l'autorité boursière nationale italienne ont chacune décidé d'ouvrir enquête pour déterminer le degré d'implication des établissements financiers de leur pays. Royal Bank of Scotland, dont le gouvernement britannique est désormais actionnaire à 57,9 %, a indiqué de son côté des pertes qui pourraient se monter à environ 460 millions d'euros. La banque britannique HSBC, numéro trois mondiale par la capitalisation, les chiffre, elle, à 1 milliard d'euros. Et toujours en Grande-Bretagne, le fonds d'investissement Man Group a reconnu avoir environ 360 millions de dollars investis dans deux fonds gérés par Bernard Madoff. Le groupe bancaire scandinave Nordea, basé à Stockholm, estime ses positions à 48 millions d'euros. Plus tôt, la société financière japonaise Nomura Holdings a dévoilé un perte potentielle de 225 millions d'euros. Les banquiers suisses, spécialistes traditionnels de la gestion de fortune, pourraient, eux, abandonner jusqu'à 5 milliards de dollars, selon le journal Le Temps , qui précise que l'Union bancaire privée, numéro un mondial des hedge funds, "risquerait de perdre au moins un milliard". De leur côté, les autorités sud-coréennes ont souligné que les institutions financières et les compagnies d'assurance du pays sont exposées à hauteur de 95,1 millions de dollars.
lundi 15 décembre 2008
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