Les confédérations syndicales françaises se sont adressées par lettre ouverte aux députés français siégeant au Parlement européen au sujet de la révision de la directive sur le temps de travail.
(Voir sur ce sujet, l’appel à l’euromanifestation du 16 décembre à Strasbourg)
Lettre aux députés français du Parlement européen
Madame, Monsieur le Député,
Le 17 décembre 2008, vous examinerez le rapport de M. Alexandro Cercas, relatif à la révision de la directive « temps de travail ».
Les organisations syndicales françaises membres de la Confédération européenne des syndicats soutiennent le vote de ce rapport, afin d’empêcher que l’accord du Conseil des ministres ne devienne la directive révisée. En effet, le compromis du Conseil constitue un recul social, qui n’a pas de précédent dans l’histoire sociale de l’Union européenne.
Nos organisations syndicales vous demandent de voter les amendements visant à : mettre un terme à « l’opt-out », dont les effets négatifs sur la santé doivent être proscrits ;
affirmer que le temps de garde est du temps de travail ;
garantir la prise du repos compensateur après le service, et non dans un délai raisonnable ;
ne pas permettre l’annualisation du temps de travail sans un accord entre les employeurs et les représentants des travailleurs. A un moment où la crise économique et financière frappe durement les salariés, il y a urgence à ce que la construction européenne démontre qu’elle protège les travailleurs contre des horaires de travail menaçant leur santé et leur sécurité, plutôt qu’elle n’accroît la déréglementation.
Comptant sur vous pour éviter un recul social, veuillez agréer, Madame, Monsieur le Député, l’expression de notre haute considération.
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